Archives mensuelles : septembre 2009

29_09 : A quinze ans, rien n’est impossiiiiibleuuuu

Salut les invisibles ! (ça faisait longtemps que je vous avais pas appelés comme ça, tiens)

Quoi de neuf depuis ce temps ?

Pour le boulot, ça va vous surprendre : à peu près rien. On sait juste que le dernier atelier et la dernière assemblée générale des membres de Prosema aura lieu ce week end (samedi et dimanche, oui oui). La dernière qui soit sous la coupe du projet de l’on a à évaluer, peut-être la dernière tout court, allez savoir ce qui va se passer une fois que le cordon ombilical sera coupé.

On va donc commencer à cuisiner quelques agriculteurs, de préférence ceux qui habitent le plus loin de Pucallpa, entre deux réunions ou le soir. Et la semaine prochaine, on attaque les enquêtes avec le reste, en priant pour avoir le temps de tout faire avant que Marie ne parte en Argentine.

On va aussi participer à un cours sur la capture de CO2 qui aura lieu vendredi à l’ICRAF, avec des gens qui semblent être au point sur ce sujet.

Pour les activités annexes, deux week end assez occupés se sont écoulés depuis mon dernier article :

  • Le week end du 19-20 septembre :

Samedi, cours de couture pour Marie, glandouille pour moi. Le soir, nous étions invités par Marjorie, cousine de Susan (vous suivez ?), notre voisine, à manger dans leur paroisse adventiste. Bon, d’accord, allons voir ce que c’est…En fait c’était un repas tout bête, avec blabla du pasteur (21 ans), chanson et ambiance assez molle de la part des jeunes présents. Du coup, rien de bien palpitant. Après cela, on a servi de couverture aux deux demoiselles qui, en dépit de leur âge (16 et 20 ans), doivent demander la permission à leurs parents pour sortir le soir. On a donc joué notre rôle de grand frère/grande soeur pour sortir boire une bière, danser un peu et commander une pizza (selon les envies de Susan, décidément bien contente de nous trouver !).

Dimanche, nous étions invités par Lizbeth, l’employée de maison de nos proprios, à venir fêter les 15 ans de son aîné. On arrive vers 10h, j’aide à installer des bâches pour faire de l’ombre, Marie aide en cuisine à préparer les amuse-gueule (pris à la fin du repas, à l’inverse de cheu nous) et les boissons (« refresco » de camu-camu et cocktail aguardiente-maracuya dosé pour les ados).

Vers 13h débarquent les copains-copines de Jonatan (celui dont c’était l’anniversaire), le parrain, la marraine, la voisine, un copain des parents…en tout une dizaine de personnes.

Les potos du Jojo (ouh, je suis inspiré, moi)

Les potos du Jojo (ouh, je suis inspiré, moi)

On aide à faire le service (bon, surtout Marie), on discute, je prends des photos des gens (pour une fois j’ai des portraits pris à la volée qui sont potables), on joue avec le singe de la voisine, on boit de la bière, les jeunes dansent et descendent le cocktail à une vitesse foudroyante (heureusement qu’il était peu dosé !), et l’après-midi passe tranquillement !

La voisine

La voisine (j'l'aime bien ce portrait !)

  • Le week end du 26-27 septembre :

Dans la journée de samedi, encore une fois pas grand chose de palpitant, quelques courses. Je suis allé voir William, un coiffeur français installé depuis 3 ans à Pucallpa, marié depuis 2 ans à une pucallpinoise, super sympa, qui nous a invités à faire quelques sorties avec lui dans la forêt un de ces quatre.

Le soir, par contre, nous attendait l’Evenement avec un grand E : les 15 ans de Susan (une autre, l’autre a 16 ans, faut suivre), nièce de Sonia, la secrétaire de l’ICRAF. Pour les filles, l’anniversaire des 15 ans est l’occasion d’une grande fête avec toute la famille et les amis, les parents claquent une fortune pour que tout soit parfait…et le protocole est très codifié, au moins pour le début de la soirée : la fille arrive dans une robe à la Walt Disney, au bras de son « parrain de 15 ans », danse la valse avec lui, puis avec son papa, puis, puis puis…

La famille et la demoiselle

La famille et la demoiselle

La soirée se déroule bien, on s’ennuie un peu (on ne connait que la tata, et la musique est tellement forte qu’on peut à peine discuter avec nos voisins de table) ; on nous sert à manger à 2h du matin (la soirée ayant commencé à 23h bien tassées, heureusement qu’ils avaient invité les gens pour 21h), ça danse, ça danse, ça danse…on finit par jeter l’éponge à 3h du matin, pensant qu’il nous fallait nous lever tôt le lendemain, car…

Dimanche : la semaine précédente, Marie avait été invitée par la voisine de Lizbeth (celle qui a un singe, NDLR) pour apprendre à faire les juanes (souvenez-vous, le riz-poulet-oeuf-olive cuit dans une grande feuille qui ressemble à du bananier). Debout à 8h, un peu dans le pâté, on arrive à 8h30 chez Roxana (c’est elle la voisine), le temps de donner les photos de l’anniversaire de Jonatan à Lizbeth et on attaque…par le petit déjeuner : poisson à la braise, banane, et un petit coup de coca péruvien pour faire couler.

Ensuite, « on » (en fait on a surtout regardé faire) s’attaque aux juanes : « on » zigouille un coq, plumage, dépeçage, cuisson…ensuite le riz, les épices, les oeufs (je fais ça en accéléré hein, ça a bien pris 5 heures en tout). On sue, on discute, on (surtout je) joue avec le singe, puis vient le moment crucial du remplissage des feuilles, assez délicat car elles sont fragiles. En tout, « on » aura fait 23 bons gros juanes avec 2,5 kg de riz.

Remplissage de feuille de Bijao

Remplissage de feuille de Bijao

Une fois cuits (recuits en fait), on est partis assister à quelques parties de foot dans le village (qui n’en est pas un, mais l’ambiance fait vraiment « village » : les gens se connaissent, sortent dans la rue, jouent au foot et au volley ensemble, bref une super bonne ambiance qu’on ne connait plus en France), puis retour à la maison avec 2 juane chacuns, bien fatigués (surtout moi, incapable d’aligner 3 mots en espagnol).

Pfiou, si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous êtes bien courageux !

A la prochaine !

18_09 : Résumé des épisodes précédents

Houlala, ça fait un moment qu’on n’a rien posté ici !!

Je vais tâcher de résumer le contenu des derniers jours (voire des dernières semaines !)

Concernant le boulot :

On avance doucement mais sûrement, nos enquêtes sont prêtes, révisées par Abel, retouchées et envoyées pour avis à tous les gens de l’ICRAF qui ont quelque chose à voir avec ce projet. On attend leurs retours encore une petite semaine, s’il n’y a rien tant pis, on ira faire nos enquêtes quand même la dernière semaine de septembre !

La semaine prochaine, on compte passer une paire de jou

rs pour assister à la récolte des graines, il faut qu’on puisse voir Roger afin de s’organiser un minimum. D’ici là, on glandouille pas mal (surtout votre serviteur, j’avoue), on lit de la biblio, bref on s’occupe.

Concernant le reste :

  • Le week end du 5-6 a été bien occupé :

– Samedi, on est allés au bord d’une lagune avec la famille qui nous loge et Lizbeth, leur employée de maison, pour se faire des grillades et se baigner…l’eau était tout simplement divine (si on exclut les micro-poissons qui mordent) : super chaude sur 10 cm, et plus froide en-dessous.

– Dimanche, on était invités à manger chez Lizbeth, et pour manger, on a mangé !! Arrivés à l’heure du petit déjeuner, on a re-petit déjeuné (« sardinas » frites, rien à voir avec les sardines de mer qu’on connait), puis Marie a pris un cours de cuisine à la péruvienne, moi j’ai aidé au lancement du feu destiné à faire cuire les patates, discuté avec le pater familias (oui, ici les mecs à la cuisine, c’est inimaginable), on a mangé des « chupetes » (sorbets), puis on a déjeuné, fait une mini sieste dans un hamac, et re-chupete… Franchement, c’était une super demie-journée, on a enfin vu à quoi ressemblait la vie des « vraies gens » (pas nos richissimes propriétaires) dans les « asuntamientos humanos » (les banlieues-tampon de Pucallpa, qui absorbent tant bien que mal les innombrabres migrants andins), et Lizbeth et sa famille sont vraiment adorables.Ca nous change de nos proprios un tantinet râleurs et pas 100% communicants.

Un petit bout de mangue verte ?

Un petit bout de mangue verte ?

Vers 16h, nous avons pris congé de la famille pour nous rendre au « paraiso nautico » (là je traduis pas), un « recreo turistico » (je traduis pas non plus) comme il en existe tant, pour écouter le groupe d’Andrew, un tromboniste super sympa que j’ai rencontré alors qu’il jouait dans une fanfare religieuse. Ce gars a un niveau en trombone déconcertant pour un type qui en fait depuis 2 ans…Il m’a prêté son trombone un soir, ça m’a fait du bien de rejouer un peu, faut que je voie si on peut pérenniser l’affaire. L’idée d’intégrer son groupe m’a traversée un moment, mais ça impliquerait l’achat d’un trombone (à Lima, donc il faut l’acheminer), sa revente (je peux pas le ramener dans mes valises comme une flûte de pan), et 3 mois pour intégrer un répertoire, c’est trop peu pour moi, d’autant que le leur est bien étoffé.

  • Le week end dernier, pour faire court :

– Vendredi soir, visionnage d’un film d’humour américain (sic) à l’église (y’a pas de cinéma, donc on fait où on peut) avec Suzan, une nièce de notre proprio qui est aussi notre voisine, sympa comme tout et motivée pour nous faire découvrir les charmes de la vie pucallpinoise et pour nous apprendre à danser la Cumbia (la tâche est rude).

– Samedi, piscine et dorage de couenne l’après midi, y’avait pas un chat !

– Dimanche, je suis allé voir, par curiosité et par invitation de la part de Suzan et de ses parents (oui, ça fait 3 fois « par », et alors ?), comment se passait une messe. Ces braves gens sont dans une paroisse de l’Eglise Adventiste, une des branches du mouvement protestant. Donc point de curé mais un pasteur, étasunien, blond et frisé, avec une tchatche impressionnante. La « cérémonie » est 1000 fois moins formalisée que ce que je connais : on (enfin, ils) commencent par chanter du rock chrétien en mode « karaoké » pendant une bonne 1/2 heure, avec un vrai groupe de jeunes qui fait la musique et qui mène. Puis vient le prèche, une bonne heure je crois, où le pasteur prend des bouts de la Bible et les explique à sa sauce, avec véhémence et humour. C’est impressionnant de voir à quel point les gens sont impliqués dans ce que dit le pasteur…à chaque fin d’envolée lyrique, ils applaudissent, ils se marrent quand le pasteur fait une blague, approuvent certains points…inimaginable cheuu nous !

Sortis de l’église, on est allés se faire un petit poulet au barbeucue dans un restaurant, on a discuté politique, tout ça…

L’après-midi, Suzan nous a traînés dans un autre « recreo turistico » (toujours le trio piscine+groupe de cumbia + bière), on s’est un peu fait suer au début, mais on a fini par danser un petit moment à la fin.

Dans les plans à venir :

– Ce dimanche, nous sommes à nouveau invités chez Lizbeth, à l’occasion des 15 ans de son aîné. Au programme : arrivée tôt le matin pour aller au marché avec elle, et popotte ! Je vais en profiter pour faire un gâteau au yaourt (sans pépites de chocolat faute de chocolat potable, snif).

– Dimanche prochain, rebelotte, sauf que là nous sommes invités aux 15 ans d’une nièce de Sonia, la secrétaire de l’ICRAF. Et pour les filles, les 15 ans, c’est LA grosse fête, une débauche de kitsh m’a dit Andrea…on verra ça !