Archives quotidiennes : 5 octobre 2009

05-10 : Ca avance (presque) !

Quelques nouvelles pour résumer la dernière semaine :

La semaine en elle-même aura été aussi inoccupée que les précédentes, mais ce week end était un peu special…

Vendredi déjà, nous avons participé à un cours sur la « déforestation évitée », un concept qui permettrait à des agriculteurs et à des entreprises forestières de recevoir des sous si elles ne déforestent pas (je résume et je simplifie à outrance, hein).

Samedi matin, les agriculteurs de Prosema étaient invités au bureau de l’ICRAF pour une assemblée générale, la dernière sous la coupe du projet que l’on évalue (tant bien que mal). La réunion a donc eu lieu, pas mal de choses intéressantes se sont dites, on a assisté à une séance de remotivation des troupes ! Nous avons ajouté notre petit grain de sel, moi rappelant aux agriculteurs qu’ils allaient bientôt recevoir notre visite et expliquant les modalités de l’enquête ; et Marie rappelant, photos à l’appui, les principales étapes du stage que l’on a fait avec eux, et leur demandant leurs impressions.

Vous aurez donc compris que notre objectif initial était de faire nos enquêtes cette semaine…or je suis derrière mon écran d’ordinateur, c’est pas normal… En effet, pendant le repas du midi, une agricultrice de la zone de San Alejandro (la plus loin de Pucallpa, à 110km, donc 2h de route je précise) nous a dit que les cocaleros – les agriculteurs producteurs de coca – commençaient une grève illimitée ce lundi. Du coup, on attend de voir l’ampleur du mouvement, ne sachant pas jusqu’où il va s’étendre géographiquement. S’il est limité à San Alejandro, on se débrouillera. Par contre, s’il est plus proche de Pucallpa, on l’a dans l’os !

Forts de cette informations ô combien précieuse pour notre sécurité, entre autres, on a donc coincé un maximum d’agriculteurs entre deux réunions, ou même le samedi soir, pour commencer nos enquêtes. Oui, car, ce que je n’ai pas dit, c’est qu’après l’assemblée générale, les membres de Prosema suivaient un cours de comptabilité et de gestion d’entreprise le samedi après midi et le dimanche, jusqu’à 13h. Donc on a profité du fait de les avoir sous la main, et on a réalisé nos 3 premières enquêtes. Les résultats sont mitigés, on a parfois l’impression que les agriculteurs ne nous comprennent pas, à cause des différences de langue (entre leur espagnol, mitigé de mots locaux et peut-être même de restes de Quechua, et le notre ; et entre le langage « ingénieur » et le langage « agriculteur »…on a pas fini de voir à quel point le fossé est profond, à mon humble avis).

Du coup, on attend des nouvelles des agriculteurs pour savoir si on peut mettre le nez dehors…