Archives quotidiennes : 2 août 2009

26/07 La Paz : ça monte…et ça redescend !

Salut la compagnie !

Un gros message pour résumer nos premiers jours à La Paz, capitale la plus haute du monde s’il vous plaît. On avait un peu peur de notre réaction vis-a-vis de l’altitude, mais on s’en est bien sortis, juste un peu essoufflés !

Pour plus de photos, je vous conseille de faire un tour ici

C’est parti :

– 18/07 : Arrivée à El Alto (ville au sud de La Paz, et bieeeeen au dessus – 4061m- enfin je vous fais pas le dessin) le 18, accueillis par Andrea, Louise (une copine agro en stage au Chili)  et le pater familias. On descend dans la ville (avec le spectacle qui va avec) pour récupérer Pauline (une autre copine agro qui termine 5 mois de cours au chili, dans la même ville que Louise – quand on vous dit qu’il en traîne partout, des agros !) chez le coiffeur. Ensuite, déposage d’affaires dans l’appartement de la grand-mère d’Andrea, big apéro chez les Baudoin Farah, suivi du dîner, et dodo à l’appart’ de la grand mère (à 15 min à pattes).

– Le lendemain, on laisse Pauline au lit avec mal au bide et grosse fatigue (turista ? Indigestion de paella ?) pour aller à la « vallée de la Lune », voir photos pour la description On redescend manger un plat dans un restau de spécialités de Sucre (la ville), on retourne a casa, on glandouille un peu, et le père d’Andrea nous emmène à la lagune d’Uni, avec sa vue imprenable sur l’illimani (mont de la cordillère), avec coucher de soleil et tout le toutim.

– Les 20 et 21, on est allés voir le lac Titicaca, à 3h de bus au nord de La Paz. Pour rejoindre Copacabana (celle de la Bolivie, pas du Brésil hein), on roule un bon moment sur l’altiplano, encadrés par les deux cordillères, on traverse le détroit de Tikina (nous dans un bateau, le bus dans un autre) qui sépare le « petit lac » du grand, et on arrive à Copacabana, 3800m d’altitude. On y prend un billet de bateau pour l’ïle du Soleil, on se pose sur le port pour manger une truite du lac frite, et go to the island. Le trajet dure un peu plus d’une heure, on débarque au sud de l’ïle avec l’intention de dormir au nord. La rando fait à peu près 8km (2h30 de marche selon les locaux, 3h30 selon nous…ouaip, ils sont habitués, EUX). Le paysage est super chouette, on rame dans les montées (heureusement pas trop méchantes) faute d’oxygène, un vent du tonnerre se lève à mi-chemin (tellement violent qu’on marchait penchés à gauche pour ne pas dévier du chemin, avec un orage à gauche et un temps dégagé sur les montagne à droite, que du bonheur), et on arrive finalement au sud à la tombée de la nuit.

On trouve un logement sans problèmes, super bon marché (15 bolivianos par personne, soit 1,5€), ceux qui le peuvent (tout le monde sauf Louise, à son tour d’être malade) vont manger dans un restau très proche et bien sympa jusqu’à ce que des brésiliens déjà supportés dans le bus se pointent avec leurs gros sabots, toujours aussi discret et respectueux (à insister pour avoir une salade alors que ce n’est pas sur la carte…). Mais le repas reste sympa, notamment avec une soupe de quinoa qui restera dans mes annales personnelles ! On rentre dormir comme des loirs jusqu’au petit matin…
Accompagnés de 3 argentines, on trouve un bateau (non sans mal) qui puisse nous ramener à Copacabana, le ciel est dégagé, on tente de sortir les pattes pour bronzer mais il caille un peu trop…

Le retour est un peu perturbé par le vent de la veille, trop de houle pour aller jusqu’à Copacabana, on s’arrête donc dans une crique d’où on prend des minibus qui nous ramèneront à la ville. On fait un peu de tourisme, on passe faire une bise à la vierge de Copacabana (la star locale), on – tous sauf Marie, morte à son tour- monte à l’observatoire inca qui surplombe la ville, et on redescend vers 16h pour prendre le bus de retour. Même problème qu’en bateau : les bacs qui traversent le détroit ne circulent pas à cause de la houle, il faut attendre…on poireaute 2h en attendant que ça se calme, et on termine le trajet sans encombres. Le soir, on retrouve Bruno (un ex prof de bio et grand pote d’Andrea) dans un bar/boîte bondé et avec un son pourri, on se dépêche de boire nos cocktails et de filer dans un autre établissement, celui-ci vide. On profite de la place pour tenter de prendre des leçons de danse de la part d’Andrea, avec plus ou moins de succès…Puis on se rentre au dodo vers 4h du mat’.
– Le 22, Louise et Pauline repartent aux aurores pour le Chili (Temuco pour Louise, Santiago pour Pauline qui repart en France après 5 mois à l’université de Temuco), on reste donc à 3, Marie, Andrea et moi. On va visiter le centre ville pendant toute l’après midi, passant dans les rues touristiques, visitant le musée d’ethnographie et folklore de Bolivie (tissage, poterie, masques de danse, parures de plumes + expo photo sur le Pérou)… Les quelques rues blindées de boutiques à touristes sont hautes en couleurs, notamment la « rue des sorcières » où des femmes vendent toutes sortes d’herbes médicinales, de bois d’encens, et aussi l’inévitable foetus de Lama séché, sans lequel les ouvriers du bâtiment refusent de travailler (faut le mettre dans les fondations de la maison – J’en ai donc un quelque part sous les pieds). Ce qui est intéressant dans cette ville, c’est que même les locaux achètent dans ces boutiques, ce qui prouve que le touriste (malgré le fait qu’on le repère parfois à des kilomètres, surtout quand il essaie de s’habiller comme les locaux sans constater que NON, tout le monde ne porte pas de bonnet andin) n’est pas trop pris pour un pigeon et qu’on lui vend des vraies pièces d’artisanat (même s’il est plus ou moins industrialisé) que même les locaux achètent volontiers (enfin, ceux qui en ont les moyens).

– Le 23, on retourne dans le centre, pour terminer de le découvrir…en version « cool », Marie fait ses emplettes, avec LA problématique récurrente du « comment je fais pour ramener ça en France ? ».

– Le 24, après qu’Andrea ait pu déposer sa demande de visa pour le Brésil, on prend le minibus pour Tiwanaku, à 1h30 de route, sur l’Altiplano. Il s’agit d’un site de ruines pré-incaïques, sympa mais sans plus (manque cruel d’informations, mais si y’en avait trop, les gens ne prendraient pas de guide). Le temps est couvert et froid la plupart du temps, ça n’aide pas, mais il finit pas se dégager, me permettant une orgie photographique sur les ruines et les cordillères.
On rentre à La Paz en milieu d’après midi, pour aller voir une copine de promo d’Andrea qui tient un café français, juste en dessous de l’alliance française. J’y déguste mon premier « té con té », à savoir thé + singani + jus de citron + sucre = le grog local, pas dégueu, à retenter lors des longues soirées d’hiver qui nous attendent en rentrant !
Le soir, on va voir une pièce dans un touuuut petit théâtre, avec une
compagnie qu’Andrea connaît. On comprend presque tout, mais l’histoire
et les personnages sont tellement torturés qu’on a besoin d’une explication de texte après coup.

– Hier, on est descendus dans le centre pour assister à la rentrée universitaire de la ville. Le principe est simple : chaque promo de chaque école présente une danse traditionnelle bolivienne (Diablada, Morenada, Caporales, …) dans un défilé interminable qui a lieu sur l’artère principale du centre ville. On y retrouve Celia, la copine Boliviano-belge d’Andrea,  et d’autres de ses connaissances, on picole pas mal de bière (avec une Belge sur le dos, pas étonnant). On a ensuite ramené Marie à l’aéroport (via la maison d’Andrea et l’appart pour récupérer ses affaires), puis on est descendus dans le centre pour retrouver Celia, ses potes et son frère dans un grand bar souterrain qui accueille aussi des groupes de musique. La première partie de soirée est un peu morne, Andrea étant un peu patraque et Celia arrivant à la bourre…le groupe est sympa, il propose un mélange de rock/reggae croisé avec des musiques traditionnelles. On ne fait pas long feu…

Pour les prochains jours, on pense bouger 2 ou 3 journées pour faire un peu de rando dans un coin pas trop touristique mais suffisamment pour trouver restau et logement, et qu’Andrea ne connaisse pas (autant dire que l’équation est dure à résoudre).