‘Tention, c’est Marie qui vous parle ! Voilà presque 2 mois que je traque tous les restos de Pucallpa et autres bleds péruviens à la recherche des mets les plus étranges … Et c’est sans honte que je dégaine mon appareil photo pour immortaliser ces plats succulents …
Mais commençons par les généralités : Au Pérou, il y a 3 repas, le desayuno (petit déjeuner), l’almuerzo (déjeuner) et la cena (dîner). Le goûter, ils ne connaissent pas… Cela dit, quand vous verrez les plats, vous comprendrez que c’est pas nécessaire !
Le desayuno, donc ! Au Pérou, c’est un vrai repas, qui varie chaque jour, pas du tout comme en France où on a tendance à toujours manger la même chose, genre bol de céréales. Et quand je dis que ça varie, c’est que ça peut aller du pain tartiné de manjar (dulce de leche) à la soupe de poisson, en passant par un plat de porc grillé avec des bananes… Au début ça surprend !! Et bien sûr, tout desayuno est accompagné d’un énooorme verre de jus de fruits fraîchement mixé.
Voici par exemple un desayuno avec cecina con platanos (viande de porc fumée avec des bananes sucrées cuites), un bon jugo de pina (jus d’ananas, avec du vrai ananas bien mousseux !) et pan de maiz (petits pain de maïs)
Autre exemple, un plat avec du poulet et des oignons, et des bananes vertes cette fois, cuisinées comme des pommes de terres sautées !
Mais le plus dur le matin, c’est quand même la sopa de pescado con espinas, un bouillon avec un gros bout de poisson pleins d’arrêtes …
Autre expérience qui vaut le coup, c’est de prendre le desayuno sur un marché avant d’aller faire des mesures d’arbres, ou après s’être tapé 4 heures de bus sur des cailloux et avant de s’en retaper 6… Là le grand classique, c’est le caldo de gallina. c’est une sorte de soupe aux vermicelles, mais avec des spaghettis et un bout de poulet. Le bout de poulet, c’est un peu la roulette russe : des fois tu as un bout de pechuga (poitrine) et là je dis « gagné », ça se mange, des fois tu as un bout de patte, et là je dis perdu, car voir des ongles de poule dans mon caldo, des fois c’est un peu dur ! Et avec chaque soupe, il y a une petite assiette avec des bananes cuites à l’eau et/ou un bout de yuca cuit. Vaut mieux les tremper dans la soupe, sinon ça aspire toute la salive.
Dernier exemple de desayuno qui cale pour la journée : arroz chaufa con platanos y huevos avec un pichet (par personne) de jugo de papaya.
Après des desayuno si complets on croit qu’on a plus faim, mais l’almuerzo vient très vite ! L’almuerzo classique quand on va au restaurant, c’est de prendre le menu, toujours composé d’une sopa et d’un segundo, donc d’un plat. Là les cartes sont souvent remplies de noms copmpliqués : asado de pollo, seco de pollo, churrasco, escabeche de pollo … j’avoue ne pas avoir trop saisi la nuance enter tous ces plats car on se retrouve toujours avec une plâtrée de riz, et un bout de poulet… En enquêtant auprès des locaux et en recroisant les différentes informations, j’ai cru comprendre que c’est la façon de cuisiner le poulet qui change.. Ah ? si vous le dites …
Mais la selva a aussi ses plats typiques ! Et le gagnant est .. le Juane ! Ce plat se mange notamment le jour de la San Juan, jour férié où les gens vont se baigner dans les fleuves (ou les piscines) en mangeant des juanes toute la journée. Le Juane, c’est super bon ! ça consiste à mettre un bout de poulet, un peu d’oeuf dur et une olive dans du riz, le tout dans une grande feuille dont j’ai encore oublié le nom, et de cuire tout ça à l’eau … ça donne un truc délicieux qui se mange froid, et qui est bien pratique à emporter dans les champs !
Dépiautage en images :
Ensuite, le pachamanca. C’est un plat qui se cuit dans la terre (pacha=terre), composé de poulet cuisiné sur des pierres, de camote (patate douce), de papas (pommes de terre), de choclo (maïs) et de frijoles (haricots). Ca s’accompagne evidemment de riz, mais ça, plus besoin de le préciser !!
Pour changer un peu du riz, il y a aussi la pomme de terre, qui permet de faire des causas limenas rellenos con atun, ce qui ressemble très fortement à un hachis parmentier, mais avec du thon (oui, oui, du thon de la selva !) et une purée de patates jaunes. En fait ça fait même un sandwich-parmentier purée-thon-purée !
Et bien sûr, il y a le ô combien connu ceviche, ce poisson cuit dans le citron vert ! C’est vraiment délicieux ! ça peut se faire avec n’importe quel poisson, c’est frais, ça pique un peu .. ET ce n’est pas accompagné de riz …^^
Après, on peut encore rencontrer des tamales ou les humitas, sortes de juanes avec du maïs écrasé soit cuit dans une feuille de bijao ou dans une feuille de maïs, mais surtout mon plat préféré… le tacacho con cecina … Miam! Le tacacho, c’est une boule de bananes vertes cuites au barbeuc puis écrasées et mélangées avec du bon gras de cochon et des cacahuètes grillées … C’est bourratif, mais servi avec une bonne viande de porc caramélisée… ça fait plaisir !! Il y a aussi la papa rellena autrement dit pomme de terre farçie, c’ets là aussi un truc très bon : ce n’est non pas une pomme de terre normale qui est farçie, mais une quenelle de purée replie de poulet de raisins secs …. Benoit est fan!
E pour finir la cena (dîner) est un peu comme l’almuerzo, mais souvent il n’y a pas de soupe et c’est un peu plus léger… Car le péruvien dit qu’il faut petit déjeuner comme un roi, déjeuner comme un prince, et dîner comme un pauvre …
Vous remarquerez que je ne parle pas de desserts… Il n’y en a quasiment pas, ce n’est pas du tout dans les habitudes de finir sur un dessert.. à la rigueur une gelatina (jelly) mais ce n’est jamais proposé dans les restaurants par exemple. Au niveau des boissons, que je détaillerai plus tard, les péruviens ne boivent pas d’alcool ni d’eau à table, mais des refrescos, sortes de jus de fruits ou sirops à l’eau, mais naturels…mais on verra ça une autre fois !
Bon ap’ !!